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GUINEE CONAKRY

Fatouma KANTE journaliste reporter (chef desk économie) au groupe de media "le Continent"

Conakry république de Guinée

Etat de l'handicap en Guinée par Fatoumata KANTE correspondante/adhérente de "Tamaouh" en Guinée

Article du: 05/05/2013

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La situation des personnes démunies en Guinée est très précaire. Il vous suffit de faire un tour au niveau des lieux publics (les grandes artères, les trottoir et grand carrefour) pour constater que ces personnes survivent uniquement de la mendicité qu'elles pratiquent parfois à leur risque​ et péril. Il faut reconnaître que le premier régime politique du pays s'était toujours préoccupé de l'existence des handicapées. La construction d'un centre d'accueil des personnes handicapées en est une preuve éloquente. On peut déplorer que ce soit l'unique centre du genre réalisé à ce jour. Pire, les autorités Guinéennes ne viennent plus à leur soutien. En dépit de l'existence de plusieurs organisations de défense des droits de l'homme et d'autres organisations qui contribuent à l'amélioration de leur condition de vie, la mendicité prend de plus en plus d'ampleur et reste leur seule activité pour subvenir au quotidien. A travers nos différentes conversations, j'ai senti la nécessité d'élaborer un rapport descriptif de la situation de ces personnes démunies. Au cours d'une enquête, j'ai cherché à faire une classification de ces personnes qu'on pelle généralement des démunies. En consultant les lieux qui leur ont été affectés depuis le premier régime et qui restent sous tutelle du ministre des affaires sociales, j'ai pu distinguer les catégories suivantes :

-Les handicapés physiques,

-Les handicapés mentaux,

-Les enfants de ces deux catégories.

Il est rappelé que la cité de la solidarité est le seul centre d'accueil  des personnes handicapées pour toute la Guinée. Construit depuis1978, ce centre à une capacité d'accueil de 74 personnes. Il comprend un poste de santé et une école de sourd-muet qui ne fonctionne plus. Faute de soutien, ces handicapés errent désormais à travers la ville, au vu et au su de tout le monde, dans l'indifférence des autorités. Selon certaines de mes informations, ce centre ne reçoit plu l'appui du gouvernement. Il accueille pourtant plus de 600 personnes, y compris des enfants en âge de scolarisation. Il a donc besoin d'une réhabilitation et d'une bonne gestion.

Le témoignage de cette femme en fauteuil roulant, mère de quatre enfants, confirme ce constat. "Nous n'avons jamais reçu la visite d'un représentant du gouvernement encore moins son appui. Nous sommes obligés d'aller dans la rue pour trouver de quoi à nous nourrir. Nous n'avons plus de toilette ni d'eau dans le centre. Nous bénéficions quelques fois de l'assistance de certaine personnes de bonne volonté et des ONG". Certaines personnes démunies fuient le centre pour aller s'abriter le long des artères, dans les cours des hôpitaux et des mosquées où elle vivent sous des tentes de fortune avec toute leurs familles.   

De l'avis des autorités des affaires sociales, de la promotion féminine et de l'enfance, ce centre est un échec social. En effet, conçu et réalisé pour former et accompagner des handicapés dans la vie professionnelle, il est devenu, au fil des années, un refuge pour des personnes en difficulté. De ce fait, la rue reste leur seul espoir.

Quant aux malades mentaux et aux malvoyants, leur situation se passe de tout commentaire. Le seul sort qui leurs est réservé consiste à les battre ou à leurs enchainer les pieds lorsqu'ils deviennent agressifs. Les soins qu'ils reçoivent à l'hôpital sont souvent inefficaces et très chers pour les familles en situation inconfortable. Seuls, les aveugles issus des familles riches bénéficient d'un scolarité. Les autres sont tout simplement des mendiants accompagnés souvent d'un membre de leur famille qui leur sert de guide. Mais force est de reconnaître que cette situation n'est pas sans conséquence sur la vie des enfants issus de cet univers. Le premier enseignement reçu dès les premiers pas de leur vie reste et demeure la mendicité pour apporter plus à la famille. Ces enfants ne bénéficient pas de scolarité. Ils vivent sur les trottoirs et au grand carrefour, dans l'attente d'un embouteillage pour aller à l'assaut des véhicules stationnés, quémander quelques subsides  aux transporteurs et aux passagers. Nombre d'enfants sont victimes d'accident souvent mortel à cette occasion.

L'unique école de sourds-muets de Conakry vient d'obtenir un collège...

Fatoumata KANTE

Merci de visiter le site de l'association 'Tamaouh" cliquez ici !

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